Deux septembre 1977, Rebecca vint au monde. Sa mère, Alicia, avait toujours voulu avoir une fille, et son rêve se réalisait enfin : après avoir eu déjà 3 garçons, elle mit au monde sa petite Rebecca. Elle aimait beaucoup ses enfants, c’est évident, mais son rêve d’avoir une fille la hantait depuis qu’elle avait une vingtaine d’année. ce deux septembre 1977 donc, fut l’un des plus beaux jours de sa vie, et de celui de son mari aussi. Alicia et Nathan avaient toujours voulu avoir une grande famille, et, avec 4 enfants, ils étaient comblés. C’est donc dans une famille heureuse et unie que Rebecca naquit, à Portland. Elle vivait dans une grande maison avec un jardin, là ou elle pouvait s’amuser, courir et jouer avec ses grand frères. A 7 ans, elle était une vraie garçon manquée, toujours en train de faire du sport et de se salir, au grand désarroi de ses parents. Sa mère en rigolait, bien sur, mais elle espérait que sa fille allait tout de même devenir plus féminine en grandissant. Et c’Est-ce qu’elle fit. Lorsqu’elle eut 13 ans et qu’elle commençait devenir adolescente, Rebecca changea radicalement. Elle échangea ses basket et jeans contre de jolies robes, commençait à se maquiller, à devenir plus féminine qu’avant. Mais elle ne s’intéressait toujours pas aux garçons. Rebecca était un peu différente que ses amies à cette âge là. Elle n’avait pas de petit ami, et s’en voulait pas. Elle ne comprenait pas toutes ses filles qui passaient leurs temps à parler des mecs, à essayer de deviner ce qu’ils pensaient, etc … au lieu de s’occuper de leurs propres vies. Elle était un peu une solitaire, une fille indépendante et mature pour son âge. A 15 ans, elle commençait à faire des soirées. Elle buvait souvent, avec ses amis, mais ne testa jamais les drogues. Elle avait beaucoup trop peur de se détruire. Rebecca était donc une adolescente normale, comme toutes celles de son âge. C’est aussi à cet âge là qu’elle eu son premier petit ami. A 16 ans elle sortait avec William, un ami de l’un de ses frères, âgé de seulement deux ans de plus qu’elle. Elle était totalement amoureuse de lui, et c’était réciproque. C’est d’ailleurs avec lui qu’elle fit l’amour pour la première fois, chose qu’elle ne regretta pas le moins du monde. Elle pensait, à l’époque, que c’était l’homme de sa vie. Il était attentif, drôle, passionné et intelligent. Elle aimait passer des heures avec lui allongé sur son lit, à regarder des vieux films et à manger de la pizza. Elle pouvait lui parler de tout et de rien, il était comme son âme sœur. Mais cette merveilleuse histoire d’amour tourna rapidement au cauchemar, ou presque. « j’ai du retard. » lui annonca-t-elle au téléphone. « pas grave, je suis chez moi, je t’attend. » « non, je veux dire … je veux dire que j’ai du retard. Et que j’en ai jamais. Je crois que … je crois que je suis enceinte, Will. » « … » « Allo, Will ? Tu est toujours là ? » « C’est pas possible. Impossible, on a toujours fait attention, on … » « On ne peut jamais être sur à 100%, tu sait. » il ne répondit plus. Rebecca savait qu’elle n’aurait pas du faire ça au téléphone, mais elle ne pouvait pas se résoudre à lui dire ça en face, à voir son visage changer d’expression en une seconde. Elle n’avait pas le courage. « Tu n’a … tu n’a pas à t’impliqué, tu sais. Je vais me débrouiller. » ajouta-t-elle. Mais elle n’en pensait pas le moins du monde. Elle avait envie qu’il lui dise qu’il l’aiderait, qu’il serait pour elle à travers cette épreuve, etc … Mais rien de ça. Il avait 18 ans, après tout, que voulait-elle de plus ? Ce n’était qu’un gamin, tout comme elle. Au départ, Rebecca voulait le garder, l’élever seule, voir grandir son enfant. Mais elle se rendit rapidement compte que ce rêve était impossible. Elle n’avait que 16 ans, elle était encore au lycée. Alors elle décida de rester enceinte, de ne pas avorter, mais d’ensuite le donner pour adoption. C’était la meilleure chose à faire. Mais aussi la plus difficile de toute sa vie. Cette période de sa vie, elle s’en souvient tous les jours. Elle se souvient de l’accouchement, et aussi du moment ou elle a du l’abandonner. Ce vide qu’elle ressentit en elle, tous ses sentiments qu’elle ressentit … La tristesse, la colère, parfois le regret … Mais au fond d’elle, elle savait qu’elle avait fait le bon choix. Alors elle essayait d’aller juste de l’avant, de continuer à vivre, même si il lui manquait toujours une part en elle. Après le lycée, Rebecca alla à l’université. Elle étudia l’économie, et 4 ans plus tard devint gérante d’un restaurant, toujours à Portland, ou elle travaillait avec son père. Elle adore son travail et ne le changerait pour rien au monde, ainsi que la ville ou elle vit. Bien sur elle aurait parfois voulu partir en voyage pendant un long moment, changer de vie, tout recommencer, mais n’a jamais sauté le pas. Portland, c’est la ville ou elle a toujours vécu, et elle sait qu’elle ne la quittera jamais. Elle se sent bien ici, c’est sa maison. Elle a déjà été à Londres, et Paris, pendant des vacances, mais elle sait qu’elle ne pourrait pas partir plus longtemps que 2 semaines, Portland lui manquerait trop. Coté vie amoureuse, elle a déjà eu des relations sérieuses, mais aucune n’a menée à un mariage. Elle est toujours célibataire, et son travail lui prend beaucoup de temps elle n’a donc pas le temps de chercher un homme. De plus, sa relation raté avec Will lui donna peu de confiance dans les hommes.