Wollongong en Australie, dans un des hôpitaux du centre de la ville, on entendit les hurlement d'un homme, non il n'était pas triste, en réalité c'était tout le contraire, l'homme hurlait sa joie, sa femme venait de donner la vie à leur premier enfant « C'EST UN GARÇON ! C'EST UN GARÇON ! » criait il couvert de sang sur sa blouse bleu. Deux petites têtes blondes regardèrent leur père les yeux qui se plissèrent pour montrer leurs joies, avec elles, leurs grands parents qui restaient près d'elles. L'homme rentra dans la salle d'accouchement épanouie, rejoignant sa femme en sueur, et complètement épuisée par cette effort qu'elle n'avait pas fait depuis huit ans maintenant « On a enfin notre petit garçon, John ! » disait elle à bout de souffle. La fatigue se faisait sentir, cela faisait quinze longues heures que le bébé se faisait désirer. La jeune maman dans son bonheur infinie, s'endormit paisiblement. Quelques heures plus tard, la maman se réveilla, son mari à ses côtés ainsi que ses deux petites blondinettes ainsi que ses parents et ceux de son mari. Tous étaient heureux, ne manquait plus que le petit dernier, mais une infirmière s'empressa de l'emmener à sa mère pour le repas. « Je suis désolée messieurs, dames, il faut laisser la maman se reposer ainsi que le bébé... Ne peux y avoir qu'une personne à la fois. » tout le monde ronchonnait, mais ils sortaient tous laissant le papa avec la maman. John s'asseyait dans le lit de sa femme passant un bras autour d'elle et regardant son bébé les yeux fermer. « Il est magnifique Eliza ! » disait il tout en regardant amoureusement, par la suite sa femme qui regardait son petit bout. « Je sais mon amour... Comme nos deux premières ! » puis en regardant son fils elle lui dit « Demitrius Joseph ! » le père fit une grimace, et rectifia le tir « Non chérie ! Aeron Théodore... Ça ne sonne pas mieux ? » demanda-t-il sur de lui. Mais dans l'entrebâillement de la porte une première tête blonde fit son apparition, puis une deuxième. La jeune mère leva les yeux vers ses deux fillettes. Amusée elle leur fit signe d'entrer sans faire de bruit ce qu'elles fient. La plus grande des deux, Aphrodite, regarda sa mère avec son plus beau sourire « Et pourquoi pas... Demitrius pour son premier prénom ? » demanda-t-elle tout contente, puis sa petite sœur,Cassiopeia ajouta « Moi je veux Aeron ! » disait elle en croisant les bras. Le père souriait ainsi que la maman. Il savait qu'il devait faire plaisir à ses deux aînées alors il les regarda en souriant « Et bien que je vous présente Demitrius Aeron Backer. » Les deux petites filles étaient contentes, les prénoms avaient été choisis, et tout le monde été content. Elizabeth regardait émue la scène, toute sa petite famille était réunie, en regardant son nouveau né elle lui embrassa la tête avant de lui dire « Bienvenue à toi mon petit ange ! »

Petit, Demitrius a toujours été un petit garçon correct, sans histoire, pas premier de la classe, ni même dernier, le professeur demandait même à ses parents qui il était tellement il ne posait pas de problèmes. Mais pourtant il réussissait toujours à être le martyr d'une bande de petites brutes, revenant toujours avec des bleus, John et Elizabeth lui demandait toujours comment il se faisait ça et lui en bon camarade, il mentait prétextant des roulades mal réceptionnées. Demitrius avançait dans la vie ne s'arrêtant pas à ses gamins méchants et pleins de violence, il continuait à se battre, il perdait du poids, se retrouvait de plus en plus souvent avec des blessures et là son aînée découvrit la supercherie, elle protégea son frère avouant à ses parents que le petit dernier de la famille était le bouc émissaire de petit délinquant. Tout se régla assez rapidement. Mais voilà après quelques mois sans encombre, la famille Backer accueillait une nouvelle bouleversante... Elizabeth venait d'apprendre qu'elle avait un cancer du sein très avancé. Toute la famille en prit un coup, surtout le petit Demitrius pourtant le petit garçon de huit ans se disait qu'il allait pouvoir la sauver... sa naïveté d'enfant disparue assez vite, quatre mois plus tard en réalité, après de multiples testes, quand le médecin leurs apprit que leur maman allait mourir. Elle ne devait d'ailleurs pas tenir jusqu'aux fêtes de Noël, pourtant avec sa volonté de fer, Elizabeth resta en vie jusqu'au jour de Noël, épuisée par la maladie et les traitements, mais elle tirait sa force grâce au fait qu'elle allait pour la dernière fois de sa vie passer son dernier Nöel en famille et aussi parce que c'était son dernier souhait que de revenir chez elle avant de mourir et il fut exaucé. Ce jour là Demitrius s'était couché dans ses bras sur le canapé du salon, emmitouflé dans une grande couverture de laine, devant la cheminé. Les cadeaux avaient été ouverts et même si tous les enfants de son âge serait parti jouer avec leur nouveau amusement, lui était prêt de sa mère. Il regardait le visage pale de sa mère en souriant, le petit garçon lui dit en lui caressant le visage « Tu es la plus belle et la plus douce de toutes les mamans du MOOOOOOOONDE entier ! » amusée et heureuse, elle le regarda tendrement en l'embrassant sur le front. « Je t'aime et je t'aimerai pour toujours mon ange, quoi qu'il m'arrive ! Je veillerai sur toi et tes sœurs de la ou je serai ! » Puis ils furent rejoint par Aphrodite et Cassiopeia, toutes les deux regardèrent leur mère tristement, Aphrodite avait alors dix huit ans et Cassiopeia, seize ans. Elles plongèrent doucement sur leur mère, pour lui faire un câlin, ses filles des deux côtés et son fils sur elle, la jolie brune ne pouvait rêver meilleure mort. Endormis sur leur mère, John s'approcha d'eux et prit la dernière photo... le flash réveilla Elizabeth, l'homme pleurait sans faire un bruit regardant l'amour de sa vie dans les yeux. Ne voulant pas réveiller ses enfants, il s'approcha d'un pas léger s'agenouillant devant son épouse « Ne me laisse pas je t'en pris Eliza... Ne me laisse pas ! » sa femme le regarda, lui mettant un doigt sur la bouche comme pour ne pas réveiller ses enfants, elle lui souriait tendrement « Fait attention à eux... Aphrodite fera comme si tout allait bien, mais discute avec elle, pleure avec elle... rit avec elle, laisse la faire son chemin mais reste attentif quand même. Cassiopeia, montre lui que tu es là, ne la laisse pas te mener par le bout du nez, mais reste doux et aimant ! Quand à Dimitrius, aime le, il va en avoir besoin ! Ils vont avoir besoin de toi chéri plus que n'importe qui sur terre. Et chéri une dernière chose... prends soin d'eux mais aussi de toi ! Sois heureux mon amour. » le petit garçon ne dormait que d'une oreille... pourtant il resta près de sa mère. Jusqu'à son dernier souffle.

Deux ans plus tard, Dimitrius ne se fit plus appeler comme ça, après la mort de sa mère, il s'était mis en tête de ne laisser cette honneur rien qu'à sa mère, non il préférait qu'on l'appelle par son deuxième prénom, Aeron. Son père était de plus souvent absent partant à droite et à gauche, Aphrodite partit aux États Unis pour faire ses études, et Cassiopeia... elle vivait d'amour fraîche avec un hippie. Le jeune garçon n'avait alors que dix ans et déjà il était devenu rebelle, et plus les années passaient et plus ça s'aggravait et pire quand ils déménagèrent à New York, son père lui disait « Tu vas voir ça va être génial ! Il y aura Aphrodite pas loin ainsi que grand père Joe et Mark et grand mère Odette et Serenity ! Sans oublier tes oncles, tantes, tes cousins même ! » mais le petit garçon n'avait qu'une seule chose en tête, et c'est avec un air dur qu'il demanda à son père « Et maman, tu l'oublies ? » son père ne put lui répondre pour cause son téléphone sonnait, c'était une bonne excuse pour lâchement partir. Il laissait son fils en plan... et ce dernier s'en alla dans sa chambre. Les années passèrent et il devenait de plus en plus insupportable, son père n'en pouvait plus, alors à son entrée au collège, il l'envoya à Portland, le laissant à la charge des parents d'Elizabeth. L'adolescent se fit assez vite à cette vie là, redevenant le petit garçon tendre et calme qu'il était avant, mais dès qu'il se retrouvait avec son père, c'était terminé. En réalité Aeron ne supportait plus son père, rien que de le voir il se mettait en colère, il lui reprochait d'avoir laissé sa mère partir trop vite, d'avoir déménagé mais aussi de ne pas avoir été là quand il en avait eu besoin car ses sœurs avaient eu toute sont attention mais lui... rien. C'est aussi à ce moment là qu'il rencontra ce qui deviendra sa fiancée, d'abord meilleurs amis, elle l'aida à devenir plus doux encore et plus ouvert, car il était souvent seul à une table à manger mais elle cheerleader, elle l'apprivoisa en allant vers lui. En parallèle son père s'était remarié et dans la foulée, il eut un fils Jackson. Mais la meilleure amie du jeune homme lui fit ouvrir les yeux sur pas mal de chose, c'est vers ses dix huit ans pendant la remise des diplômes qu'ils renouèrent, et pendant cette cérémonie, il invita ses deux grandes soeurs pour cette journée exceptionnelle.

Puis le temps de la fac avait sonné, il avait bien grandit et un jeune homme pleins d'espoir était né. Ne quittant pas Portland, car ses sœurs, son père y avaient tous emménagé, il prit le temps de reprendre ce qu'il avait perdu. Bien sur toutes allait bien dans le meilleur des mondes. Le jeune homme avait même demandé à sa meilleure amie de sortir avec lui... elle avait accepté et ses études de journalisme lui plaisait énormément. Tout allait bien pour lui, une famille recomposée géniale, une petite amie parfaite, des études pour lesquelles il se sentait prêt... Pas une ombre au tableau. Les bancs de la fac venait de se terminer, il était sorti major de sa promotion, un travail dans un journal local... une maison avec un jardin, sa petite amie à ses côtés. Oui le rêve. C'était le soir de la Saint Valentin qu'il demanda la main de sa petite amie... Elle lui ouvra son cœur et accepta. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, le mariage était prévu l'année qui suivait. Ce jour là fut... à jamais le pire moment de sa vie. A la chapelle, Aeron attendait devant l'autel avec ses deux témoins, son meilleur ami et son beau frère. Très excité par ce moment, il n'en revenait pas, il allait dire à la femme qu'il aimait oui. Plus jamais rien n'allait les séparer désormais. Elle qui rêvait d'une famille, elle allait pouvoir en créer une avec son futur marié. Mais voilà rien ne se déroula comme il fallait. Ne l'ayant pas vu depuis le jour d'avant il ne savait pas ce qu'elle avait fait, ni même avec qui. Mais elle arriva tout en blanc, il était émerveillé par sa magnifique beauté. Amoureux plus que jamais il savait qu'elle allait dire oui. Il leva le voile regardant ses magnifiques yeux, ils étaient bouffis par les larmes qu'elle avait du verser plutôt baissant son regard et le reposant sur Aeron, elle lui avoua en sanglotant « Je ne peux pas Aeron... je suis désolée je ne peux pas ! » puis devant la centaine d'invités, il se fit larguer devant l'autel. Restant tétanisé, il ne dit rien pendant plus de deux mois, à personne, il allait tellement mal qu'il se fit viré de sa maison et de son travail, plus rien n'avait d'importance, il ne se rasait plus, se lavait très rarement, il ne mangeait que très peu et passait ses journées à ruminer et à regarder la télévision. Au Noël de la même année, Aphrodite et Cassiopeia avait trouvé la bonne idée de cadeau, un magnifique petit chiot, du nom de Monsieur Muggles un bébé berger allemand tout chou, le jeune homme avait toujours rêvé d'avoir un chien, et c'était un merveilleux cadeau pour lui. Du coup quand il reçut ce présent, il fut tout émoustillé, pleurant presque de joie, il allait avoir un nouvel ami. Aeron a ce cadeau décida de changer d'air... et de vie. Envoyant son CV à tous les journaux de Portland, et même dans les stations radios. Il y eut au moins six mois avant qu'il ne trouve réellement quelque chose de concret, mais il enchainait boulot après boulot pour au moins vivre dans un appartement plutôt agréable, son père l'aidait même à subvenir à ses besoins. Puis un jour, coup de bol il reçut un appel pour une radio qui cherchait un animateur radio qui faisait vingt et une heures, sept heures du matin, il accepta sans hésitation. En parallèle son père fut muté à Los Angeles avec un salaire multiplié par deux, sans une hésitation il accepta, et il offrait sa maison de Portland à son fils, Aeron. Le jeune homme repeigna tout, changea les meubles rebâtissant la maison à son gout. Oui tout était bien mais en lui il manquait quelque chose. Un grand vide se creusait, une envie d'évasion, une envie de voir ailleurs avec son chien. C'est la qu'il décida qu'il allait partir.