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 Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner

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Nathan A. Cobain

Nathan A. Cobain
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MessageSujet: Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner    Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner  EmptyMar 28 Déc - 0:30

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Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner  Sanstitre25tnNate&Mél On ne te paie pas pour flâner  76320612

Samedi, 01h00 du matin


    Le soleil pointait à peine sur l'horizon, le ciel explosant en différentes couleurs tandis que je servais mon café, le liquide brûlant et noir envahissant la tasse. Je n'aimais pas particulièrement cette mixture, mais je devais tout de même avoué qu'elle m'aidait à tenir la journée, vu que je les rallongeais régulièrement. Reposant la tasse dans l'évier, j'attrapais mon blouson kakis, l'enfilant habilement avant de glisser sur ma tête ce bonnet noir dont je ne me séparais que pour la casquette. Fermant la porte derrière moi, je m'élançais dans cette journée la tête la première malgré la certitude d'y voir se profiler rapidement l'ennui. Et je ne m'y trompais guère car, hormis les exercices quotidiens et les entraînements, il n'y avait rien à faire. Aucune action, rien ne m'était intéressant. M'asseyant, la fatigue m'étreignant et m'étouffant à force d'inactivité, je tendis les bras pour m'étirer les muscles, glissant entre mes dents une cigarette salvatrice, la fumée ne tardant pas à envahir délicieusement ma gorge. Me droguer à la nicotine n'était pas un de mes passe temps favoris, clairement, mais, lorsque je n'avais absolument plus rien à faire, cela ne me déplaisait aucunement. Le temps avait en effet cette faculté de passer bien plus vite, s'écoulant rapidement. Mes pensées s'évaporaient, inexistantes, et je parvenais à oublier mes torts passés, à avancer sur le chemin de la guérison, bien que le parcourir m'était long et ardue. « Nathan? » Levant la tête, le regard neutre, l'âme s'étant retirée de l'oeil humain, je fixais mon coéquipier avant de laisser retomber les pieds de ma chaise sur le sol, attendant qu'il en vienne au fait plutôt que de perdre mon temps à répondre un mot inutile. « Ils ont besoin de nous pour faire des essais ». Levant un sourcil, je me levais, relevant mes lunettes de soleil. « Les F-302? » Il hocha faiblement la tête et je souris, le dessin étant d'un sincère qui n'était que très rare. Il n'y a plus grande liberté que celle de voler, et celle de conquérir le ciel simplement en manipulant deux trois instruments. Tandis que je m'installais et que sur ma tête, je déposais le casque munit d'une radio, je me laissais aller à mes émotions, impressions. Mes doigts frôlaient les manettes, tandis que je n'avais qu'une envie, percer le ciel et l'horizon. Le cockpit fut enfin fermé tandis que le signal m'était donné. Fonçant sur le bitume, je décollais, prenant possession de l'appareil. Il était rare de se sentir aussi bien, aussi vivant.

    Les verres s'entrechoquaient, les rires étaient libérés et ce, à gorge déployées. Moi même, je sentais une chaleur inhabituelle envahir mes veines, tandis que le rire ne quittait pas mon visage, s'obstinant d'ordinaire à le fuir. Jouant de la gorge, je la basculais en arrière, observant le plafond, avant de poser les mains sur mes cheveux, tandis qu'un de mes collègues sortit une blague typiquement masculine qui fit s'esclaffer tout le monde autour de notre petite table. Ce n'était que très peu prévisible après tout, mais plus je buvais, plus le sommeil s'efforçait de m'étouffer. Je tenais mal ces substances, qui me faisaient succomber sous la force de Morphée. Secouant faiblement la tête, j'aperçus alors Morgana au milieux d'autre jeunes filles et me levais de table. Malgré les protestations, je la rejoignis avant de poser la main sur son bras. « Nathan! » Je souris faiblement avant de l'attirer dans mes bras pour une danse, la fixant avec intensité. « Que fais tu dans le coin à une heure pareille? » Certes, la question pouvait m'être retournée, bien qu'un homme dans un bar, c'était nettement moins dangereux qu'une femme. Surtout que nous étions en bande, bien que nous nous saoulions pour fêter notre belle connerie de l'après midi, quand nous avions décidé de faire une course que j'avais remporté à quelques secondes près. Puis un concours d'acrobatie avait achevé notre vie, alors que le savon donné par nos supérieurs avait été violent. Mais ce n'était que détails, tandis que ce qui m'intéressait le plus restait la raison de sa présence à elle. Ses yeux clair plongèrent dans les miens tandis qu'elle suivait mes pas, répondant simplement. « J'ai suivit Mél ». Levant un sourcil, je ne pus m'empêcher de m'exclamer surpris. « Moïra est ici? » Elle grimaça faiblement avant de hocher la tête, sans que je ne fasse attention aux traits tordus de son visage qui semblaient, une fois de plus, vouloir me transmettre un message. Je me moquais totalement de ce que cette fille désirait, m'obstinant à l'appeler par ce prénom qu'elle détestait, simplement dans le but de la mettre hors d'elle. Un brin sado sachant que de toute façon, elle l'était les trois quart du temps. Je n'avais jamais rencontré une femme plus sauvageonne et désagréable que celle-ci. Et contrairement à beaucoup qu'elle devait faire ployer sous sa langue de feu, je préférais de loin demeurer rebelle à chacun de ses tentatives, la poussant dans la folie colérique plutôt que de toute faire pour entrevoir un sourire sur son visage. Inutile, elle ne savait que fusiller de ses prunelles enflammées.

    La musique mourut, ses notes disparurent, réduites à l'oubli sous les applaudissement de la salle. Les chanteurs sur scène chauffaient la salle de ce bar qui offrait à ses clients une musique autrement produites que dans la plupart de ces lieux envahis par les alcooliques, dont ce soir, j'avouais faire partit. Lâchant la jeune femme, je lui fis un léger clin d'œil avant de me faufiler dans la foule. Savoir que Moïra était présente, m'emmerdait autant que me faisait plaisir. La voir s'énerver me fatiguait comme m'amusait, et j'étais partagé entre ces deux sentiments, sans cesse, quand je la voyais. Me heurtant à une jeune femme, je la vis me sourire avant d'attraper mon haut, tandis que je reconnaissais en ses traits une de mes ex one night comme j'aimais à les appeler. « Nate, tu ne m'as jamais rappelé... » Pourquoi cette scène me paraissait aussi ridicule que peu original? D'autant plus que je ne lui avais jamais clairement dit que je la rappellerais. Attrapant ses mains, je levais un sourcil avant de la forcer à me lâcher, tandis qu'elle semblait en proie à une crise d'alcoolique. Cette scène serait certainement suivie d'un coma, et d'une perte de mémoire saisissante. Mais elle se jeta cette fois à mon cou, se cramponnant avec une force ne lui étant possible qu'à cause de la prise de boissons. « Tu ne veux pas venir avec moi Sexy boy? » Levant les yeux au ciel, je tirais sur ses bras, avant de lâcher froidement. « Non ». Parfois, je m'étonnais de mes mauvais goût en matière de femmes, mais comme tout être, je faisais des erreurs. Bien que j'avais la malchance incroyable, comme ce soir, qu'elles viennent sans cesse me narguer. Cependant, durant cette scène très déplaisante à mon sens, je sentais peser sur moi un regard lourd, presque dangereux. Levant la tête, je croisais les yeux de Moïra, une demi seconde car elle nettoyait le comptoir avec dextérité. Mais qu'est-ce qu'elle … Faisant fit de l'importune et la collant dans les bras du premier homme passant par là, je me frayais un chemin, m'asseyant avec souplesse au bar avant de poser les bras sur le comptoir propre. Puis avec une voix forte et légèrement ironique, je lançais. « Pourrais-je avoir une bière Moïra? » Je ne tenais pas à mourir non, mais je me savais pour le moment en sécurité. En toute ironie bien entendu. Son visage en disait long tandis que je la sentais hésiter quand à répondre, m'envoyer le verre tenu dans la figure. Elle bouillait littéralement. Me retenant de sourire, je la fixais intensément, neutre avant de lever mon verre. Certes, c'était en quelques sorte, de la nargue. Comme un enfant de bas âge qui ne saurait comment se venger autrement qu'en énervant intentionnellement un autre pour qu'il se prenne une punition. Je n'irais certes pas jusqu'à ce que son patron la remarque, mais assez loin pour qu'elle se sente obligée d'agir.

    Cette femme était étrange, troublante, et je le ressentais depuis notre première rencontre. Bien qu'au départ tourné vers moi même, je n'avais guère fait attention à la profondeur de prunelles qui me semblaient bien trop mûres pour une jeune fille de son âge et aussi jeune. Mais ce n'était pas des détails auxquels je souhaitais m'attacher. De toute façon, je ne l'appréciais clairement pas. Comment l'apprécier d'ailleurs, sachant qu'elle me sautait à la gorge, me traitant de tous les noms dès qu'elle avait le malheur de croiser mon regard? J'attendais encore sa remarque acerbe, quant je fus rejoins. Un sifflement accompagné le regard familier tandis qu'il la déshabillait des yeux sans se retenir. Soupirant devant la bestialité clairement affiché, je ne m'attendais certes pas à cette remarque. « Elle est bonne ta serveuse, on l'emballe? » Levant un sourcil, je ne savais quelle attitude prendre. Rentrer dans son jeu afin de continuer le mien vis à vis d'elle, où lui en coller clairement une? Car même n'appréciant pas Moïra, je n'appréciais que très peu ce genre de remarques vis à vis d'elle. « La ferme » .Mon inconscient avait parlé pour moi. Mais loin de décourager l'idiot, il se mit à se pencher avant de s'adresser à elle. « Hey ma jolie, ça te dirait une 'tite virée? » L'attrapant par le col, je le plaquais avec violence contre le bar, lui explosant le nez tandis que je tapotais sa tête avec une fausse affection. « Tu es saoul vieux, c'est mieux pour toi ainsi. » Affaissé sur le bar, totalement inconscient, le sang tâchant sa veste militaire, j'ouvris légèrement la mienne, mon médaillon bougeant sur mon torse, alors que je me tournais vers elle. « Elle arrive ma bière? On ne te paie pas pour faire attendre les clients. » J'étais glacial, légèrement hérissé. Il m'avait saoulé définitivement cet abrutit avec ses pauvres insinuations. Et je me vengeais clairement sur elle. La connaissant, elle le prendrait soit très mal, soit avec un calme terrifiant. Mais bizarrement, je n'y réfléchis guère tandis que je demeurais dans son regard, attendant avec impatience qu'elle fasse son boulot.
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M. Mel Donovan

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MessageSujet: Re: Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner    Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner  EmptyMar 28 Déc - 23:05

    17h30 Et je n'étais toujours pas prête. Je devais prendre mon service à 18h tapante, et j'étais loin d'avoir finis de me préparer, tout ça par la faute de cette coupure de courant qui avait bien choisi son jour pour tomber! Je finis par prendre un élastique avec lequel j'attachais mes cheveux en queue de cheval et pris mon sac avec ma tenue de travail tout en déboulant dans le salon.

    - J'y vais!!

    Claquant la porte derrière moi, je sorti sur le palier et descendis les marches rapidement jusqu'au sous sol pour prendre, non emprunter le scooter de ma soeur. Le casque sur la tête, le sac coincé entre mes jambe, me voila parti en direction du bar dans lequel je travaillais. Un endroit pas très classe pour une scientifique certes, mais au moins je gagnais ma vie et je pouvais contribuer aux factures de ma soeur. Bref, naviguant dans les rues aisément je finis par enfin arriver devant la bâtiment. J'ôtais mon casque et conduisis l'engin dans le garage après avoir coupé le moteur. Refermant tout derrière moi, portes et verrous, je courus vers le vestiaire et me changeais en quatrième vitesse, tout en bourrant mes affaires dans mon placard. Je n'avais certainement pas le temps de tout plier soigneusement et franchement j'étais loin d'être une de ces filles, qui passant 15 ans derrière leur miroir ou 15 ans à choisir une tenue qui ne risque pas de la faire grossir... Après avoir enfiler ma jupe short noir et mon tee shirt rouge au couleur du bar, je finis par déposer sur mon ventre un petit tablier noir que je nouais sur mes fesses. ET voila, j'étais enfin prête et lorsque mon badge bippa devant la pointeuse, je lâchais un soupire de soulagement. 18h pile poile! Mon patron sera heureux... façon de parler...

    Je pris donc mon poste derrière le bar et commençai à préparer les verres, les bouteilles, ect tout ce qui pourrait nous avancer pour la soirée qui promettait d'être encore bombé de monde comme tout les samedis. Et je ne m'étais pas trompé, car au fur et à mesure que les heures passaient, les gens affluaient en groupe et passaient des commandes de boissons à en perdre la tête. Même ma soeur était là, mais faut bien dire que cette adepte des endroits branchés, trainait partout où les militaires passe. Je levais les yeux au ciel en la voyant encore flirtait avec je ne sais quel mec en uniforme.

    Enchainant les cocktails pour des commandes, des bières pour le comptoirs, des cafés à droite à gauche, je commençais à m'emmêler les crayons. Et certains clients ne manquait pas de le faire savoir, si bien que mes collègue m'envoyaient moi, pour leurs problèmes, histoire d'aboyer et de leur fermer le bec. Puis un imbécile complétement bourré renversa sa bière sur le comptoir, je me tournais vers lui et soupirais avant de faire un signe à un videur pour qu'il le mette dehors. Je pris une éponge et commença à nettoyer avant de croiser son regard. Me figeant, la bouche ouverte, je finis par la fermer et le fusillai du regard avant de reprendre le nettoyage. Mais sa voix et surtout le prénom qu'il prononça me mise hors de moi. Mon sang ne fis qu'un tour et les pulsions dans mon coeur en disaient long sur la rage qui me prenait en otage. Levant les yeux vers lui, me retenant de lui balancer l'éponge en pleins visage, je fis mine de sourire, avec ce sourire commerciale et lui tourna le dos. Ce n'était pas le moment de craquer, j'étais déjà assez énerver avec tout ce qu'on avait à faire. Inspirant profondément, tout en essayant de ne pas faire attention à leurs conneries, je fis semblant de préparer un verre pour une commande qui n'existait pas tout en les écoutant d'une oreille jusqu'à entendre ce boom. Je me retournais surprise et vis un homme à coté de lui le nez en sang. Jetant un oeil au videur, j'étais prête à faire un signe quand ce Nathan se remit à me parler d'un ton qui je ne pouvais laisser passer. Balançant un torchon que j'avais dans les mains pour je ne sais quelle raison, je posais mes paume sur le comptoir et me penchais vers lui tout en souriant faussement mais en soutenant son regard.

    - On ne t'a jamais appris la politesse Nathan? Parce que ta bière elle attendra!! Tu es loin d'être le client en or et personne ne sera déçut si tu dégages de là. Maintenant si tu veux ta bière, tu me parles poliment ou tu fais le tour et tu te la serre!!!

    Le fusillant du regard, je me sentais hors de moi, comme à chaque fois que je voyais ce type que j'avais envie d'étrangler pour je ne sais quelle raison. Puis je me retournais et attrapais un verre au hasard pour le remplir de bière à pression que je claquais sur le comptoir devant son visage.

    - Fais gaffe, j'ai mis du poison!

    Ne lui accordant aucun regard, je me remise à essuyer mes verres tout en tentant de me calmer. C'était vraiment étrange de ressentir à chaque fois cet excès de rage quand je le voyais. Pourtant il était vraiment pas mal, même très mignon mais son caractère de chien me horripilait. Balançant le torchon sur mon épaule, je me retournais à l'appelle de mon prénom. "Mel, il faut 5 bières dont une avec un sirop de menthe!" Je lui fis un signe de la main et me plaçais devant la machine à pression juste en face de lui. Je pris un verre et je commençais à le remplir.

    - Tu vas encore me pomper mon oxygène longtemps?
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Nathan A. Cobain

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MessageSujet: Re: Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner    Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner  EmptyMer 29 Déc - 2:01

    Je m'étonnais de ce long silence, de sa part, c'était plus que stupéfiant. Elle craquait si facilement que je m'attendais à la voir sombrer dans les affres de la colère bien plus rapidement. Cependant, elle se contenait, avec grand peine, mais elle parvenait à garder cette classe qu'elle n'avait pourtant que trop peu. Glissant les coudes sur le comptoir de bois, je posais ma tête sur mes doigts, suivant chacun de ses mouvements et examinant amusé chacune de ses expressions. C'était très divertissant en fin de compte de voir cette femme tout tenter pour ne pas m'envoyer cette éponge qu'elle tenait encore entre ses doigts, de ne pas me tremper en espérant sans doute m'humilier devant tout le monde. Bien qu'une telle action ne m'aurait que fait rire, entraînant de même mes compagnons. La suivant des yeux, je la suivais, tandis qu'elle servait des bières tout en s'abstenant de me la servir, se battant ainsi avec sa fierté féminine. Car de la fierté elle en avait, peut-être moins que moi même, quoiqu'elle avait été sérieusement éprouvée par la mort de Rubis, mais elle était solide et étonnamment présente. Rare était les femmes qui possédaient cette qualité ou défaut. Mais visiblement, elle trouvait une consolation dans celle-ci. Sentant mon regard se teinter par un intérêt à chasser, je me redressais, attendant toujours et ce, avec toute la patience que je pouvais démontrer. Ce qui n'était certes pas facile quant on avait affaire à une telle bourrique. Glissant les doigts sur le comptoir, je le tapotais pensif, avant que je ne me tourne vers mon compagnon qui s'amusa à faire des remarques que je ne pouvais tolérer. Pour une raison que je ne m'expliquais pas, qu'on l'insulte ne m'avait pas plut, par principe. Mais n'y avait-il pas autre chose? Certes, Moïra était également la sœur d'une de mes amies proches et je ne pouvais la laisser dénigrer. Puis elle était une des seules femmes que je me permettais de détester, pour son venin, sa façon de parler, de rentrer dans tout ce qui bouge. Je ne lui avais jamais vu un sourire, du moins pas quand j'étais présent. Mais en même temps, elle me paraissait quelque peu ambiguë, simplement par sa manière d'agir. Méfiante, et pourtant elle faisait du stop et toquer à la portière de n'importe qui. J'aurais pu être un homme à se méfier, un obsédé sexuel ou encore un tueur en série. Quelle fille étrange... Stupéfiante également. Et c'est pour cette jeune femme que mon ami se retrouva le nez en sang contre le ois, tandis que son membre sensorielle arquait légèrement comme … cassé. Mais ce détail avait peu d'importance à mes yeux, tandis que je songeais à bien autre chose. Cette bière en effet ne venait toujours pas, ce qui avait l'art de me rendre impatient. Me retournant donc de nouveau vers elle, je me permis une remarque franche, et certes, suicidaire. Dans le sens que je savais pertinemment que je rajoutais du vent à son moulin et je ne fus pas en tort. Ses paroles étaient dites par colère plutôt qu'autre chose. Elle n'avait certes aucun arguments réellement valables et heureusement que son patron n'était pas dans le coin, car il n'aurait certes pas apprécier le ton de la jolie demoiselle qu'elle avait employé. Me penchant vers elle, je parlais d'une voix calme et tranquille. « Tu es certaine que parler aux clients de cette façon soit une bonne chose? Sois raisonnable, ne te fais pas renvoyée simplement parce que tu ne supportes pas l'un de ceux que tu dois servir. C'est ton job d'être rapide et efficace, sinon tu ne resteras pas ici longtemps. » Lui souriant lentement, je me rassis correctement, tandis que sa jolie sœur Morgana me rejoignait à ce moment précis, glissant son bras sous le mien.

    « Vous êtes en train de faire la paix tous les deux? » Je retins un sourire, retenant également la remarque qui planait au bord de mes lèvres, sachant que le fait d'être comparé à une sorcière avec laquelle je ne pouvais m'entendre l'achèverait. Autant y aller lentement et tranquillement. « Non on est en train de s'entendre sur le coût d'attente. » Tandis que je lui souriais lentement, je me tournais ensuite vers Morgana, tandis que j'écoutais avec attention ses mots. « Oh et puis tu sais, c'était du grand délire, ton pote m'a invité à danser, et je le trouve vraiment canon. » Je souris amusé avant de me pencher vers elle pour chuchoter. « Fais attention à toi tout de même. » C'était une remarque basée sur l'inquiétude, mais je n'avais pas particulièrement envie que sa sœur l'entende. Simplement parce qu'elle reviendrait avec ses remarques acides, tandis que je préférais mettre les choses au point avec Morgana avant que ça n'aille trop loin avec son compagnon. « C'est un coureur de jupon, tu devrais faire attention à toi. Je préfère te prévenir » Sa lèvre inférieur se replia tandis que ses dents s'y plantèrent, son beau visage s'inclinant tandis que ses yeux se faisaient plus soucieux. Passant le bras autour de sa taille, je la rapprochais de moi, jusqu'à recevoir des gouttes de bière sur le visage après un bruit sonore que j'identifiais comme un verre violemment déposé. Relevant la tête, je croisais le regard d'une Moïra plus que furieuse, dont les mots le laissaient également à penser. Sa menace cependant, ne me fit ni chaud ni soif, tandis que j'observais le verre devant moi. Je le poussais alors vers elle avant de relever la tête. « Il est sale ». Et je ne mentais certainement pas, le verre était malpropre, sans doute parce qu'elle l'avait prit à l'arrache, se demandant si elle devant me servir ou non. La regardant dans les yeux, je rajoutais. « Je refuse de payer ça. »

    Elle ne pouvait le prendre mal, sachant qu'elle était la seule à mal faire son travail. La fixant tranquillement, je posais mon bras sur le bar avant de rajouter. « Je compte le « pomper » comme tu dis jusqu'à être servie correctement. Mais je crois en effet que je vais suivre ton conseil précédent et me débrouiller seul. » L'alcool m'y aidant certainement un peu, je me levais, prenant pied sur le tabouret avant de me mettre debout sur le comptoir, sous les cris de quelques filles hystériques et avides de danse et de bien plus, ce que je ne pouvais d'ailleurs leur donner. Bondissant derrière le comptoir, je poussais la jeune femme. « Pardon Moïra. » Prenant un verre propre, je le passais sous la machine avant de me servir une bière, la regardant avant de lui mettre un peu trop brusquement dans les mains, si bien que le liquide tâcha son vêtement, de telle façon à ce que ses seins se durcissent sous le froid. Mon regard fut accroché quelques secondes, une onde de désir me parcourant mais refoulé aussitôt. Souriant faiblement, je haussais les épaules avant de prendre un second verre pour me resservir. Elle n'allait certes pas mal le prendre, ce n'était après tout qu'un accident. Du moins, je l'espérais... quoique peut-être que non. C'est à ce moment précis que débarqua un homme, se dirigeant vers moi, tandis qu'il observait Moïra de ses petits yeux de fouines. Il était d'un obèse peu étonnant pour un patron de bar, bien que cette image soit un brin stéréotypée. Il se mit à hurler, si bien que je grimaçais faiblement, avant de repartir. « Il ne m'a pas l'air très sympathique. » Ce n'était qu'une remarque comme ça, tandis que je me tournais vers Morgan en levant un sourcil, lui demandant une traduction complète. Elle haussa les épaules, hésitant entre le fait d'être amusé ou en colère, avant de murmurer « Il lui a demandé si faire venir son petit ami sur son lieu de travail était une clause du contrat. Puis il lui a demandé à ce qu'elle te fasse revenir de l'autre côté du comptoir. » Regardant Moïra, je ne mis que quelques secondes avant de passer de l'autre côté, m'asseyant de nouveau avant de mettre mes mains sur ma nuque. Mais du coup je n'avais toujours pas cette bière espérée. Me penchant sur la brune, je lui repris des mains ma bière avant de la boire, ayant au préalable frôlé sa peau. Puis la reposant en douceur sur le comptoir, je retirais ma médaille avant de la contrebalancer devant son visage. « Pourquoi tu ne rentres pas dans l'armée? Tu ferais un sacré soldat. » L'alcool commençait légèrement à me monter à la tête tandis que je lui passais ma médaille autour du cou avec une idée un peu folle. « Dis moi avec un tempérament comme le tien... je te propose une battle pour régler nos différents. » Je n'étais pas contre voir jusqu'où elle en avait. « Tu as bien déjà fait de la boxe non? » La regardant dans les yeux, je souris, prêt à éclater de rire avant finalement, de le faire pour de bon. Certes, cette idée était ridicule mais je me demandais presque si elle m'avait pris au sérieux. Quoique je commençais à délirer. Qu'est-ce qu'il y avait dans cette bière? « Nathan, tu te sens bien? » Grimaçant faiblement, je secouais légèrement la main »Non bizarre » « Mél, tu ne voudrais pas le ramener? Je ne sais pas conduire. »
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M. Mel Donovan

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MessageSujet: Re: Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner    Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner  EmptyMer 29 Déc - 20:47

    Quelle arrogance et quel culot d'oser me parler comme ça! Et le voir aussi prêt de moi me donnait envie de lui en coller une qui se rappellerais toute sa vie! Mais je ne fis rien et je me contentais de sourire bêtement et faussement. Et puis de toute façon, je me fichais éperdument de perdre ce job qui était bien plus dégradant que je ne le pensais et de plus la clientèle, enfin surtout lui, ne me plaisait vraiment pas. J'avais même envie de lui dire de continuer à me rentrer dedans pour me faire virer car après tout, je n'avais vraiment rien à perdre. Surtout que mon patron était vraiment un bon à rien, qui passait ses journées derrière son ordinateur à éplucher les sites pornographique en tout genre. Et ce n'est pas un mensonge puis que je l'ai vu faire de mes propres yeux alors que je voulais le déranger pour un problème de machine, qu'il n'a jamais su réparer d'ailleurs. Bref, tout ça pour dire que je m'en moquais bien de ses conseils à cet imbécile de militaire.

    Et c'est là que ma soeur arriva. Ouf, elle tomba vraiment à pic. Je lui fis un sourire, et retournais travailler tout en essayant de faire comme s'il n'était pas là. Car sa présence me pesait. Pourquoi? Je ne saurais dire, mais comme je ne le supportais pas, je sentais mes nerfs à vif.

    - Il est sale.

    Surprise je me retournais vers lui, le sourcil relevé.

    - Pardon??

    A ce moment là, je vis le verre que je venais de lui servir. L'inspectant du coin de l'œil, j'aperçus une légère trace de buée vraiment minuscule. Soupirant profondément je me penchais vers lui et passai mon doigt sur la trace.

    - C'est propre monsieur le maniéré.

    Mais apparemment ce n'était pas assez propre pour lui puisque je le vis grimper sur le comptoir pour atterrir à coté de moi. Lâchant un cri surprise, je me rattrapais au comptoirs et lui donna un coup de torchon sur la tête.

    - Je m'appelle MEL!!

    Posant mon torchon pour remettre mon pull correctement sur mon short, qui s'était légèrement relevé lorsque je m'était rattrapé, je reçus soudainement de la bière. Frémissant légèrement sous le liquide, je me retournais vers lui en le fusillant du regard folle de rage.

    - Mais c'est pas possible toi! Tu vas me rendre dingue!

    Je lui mis un violent coup de coude sur le coté et le poussai quand j'entendis la voix de mon patron. Oh oh, ma dernière heure venait de sonner. Et je ne m'étais pas trompée puisque celui ci se mit à me hurler dessus en me demandant pourquoi mon petit ami était de l'autre coté du bar. Alors là, celle là c'était la meilleure! Lui mon petit ami? Et pourquoi pas mon mari tant qu"on n'y était! Mais je ne pu rien répliquer, car il me laissa même pas en placer une et lorsqu'il tourna le dos, c'est le torchon au dessus de ma tête prêt à le frapper que je le suivais avant de me faire rattraper par une de mes collègue.

    - Calmes toi, c'est un crétin, il n'en vaut pas la peine.

    Les dents serrées et rouge de colère, je pris une profonde inspiration avant de me reprendre. Puis calmement je remerciais ma collègue avant d'entendre l'autre imbécile encore parler. Machinalement je pris le verre qu'il était en train de se servir quelques minutes auparavant et le perdis aussitôt par ses mains. Levant un sourcil, j'avais envie de lui balançais une remarque mais je ne fis rien, l'observant devenir ivre petit à petit. Je levis les yeux au ciel en pensant que tout les hommes étaient les mêmes sans exceptions sur l'alcool. Puis sa remarque me fit rire. Moi dans l'armée? Jamais de la vie! Surtout si c'est pour me retrouver avec lui. Je préfère encore finir ma vie dans ce bar pourris plutôt que supporter sa présence 300 jours par ans. Mais le pire était à venir. Enfin le pire, façon de parler mais le voila en train de délirer sur un concours de boxe. Le crétin me proposait un combat. Je le regardais abasourdis mais aussi débilement car son comportement devenait de plus en plus limite. Puis il éclata de rire. Je soupirais profondément, en évitant de répondre à ces stupidités. De plus il allait finir par rouler sous le bar et lui répondre ne servirait à rien vu son état. Jetant un regard autour de moi, je vis ma soeur se rapprochait de lui. Et bien voila, il n'était plus seul et je pouvais retourner à mon travail. Bien que je me demandais pourquoi j'étais resté là, planté comme un piquet à le regarder devenir ivre et à écouter bêtement ses paroles complétement irrationnels.

    Je balançais le torchon sur mon épaule, et soulevai un plateau contenant les 5 bières commandés quand je le lâchais surprise sans que je ne puisse retenir un cri. Le bruit du verre éclatant au sol résonna dans tout le bar mais la musique empêcha de faire de moi le clou du spectacle de la soirée. Mais ce n'était pas le plus traumatisant, non. C'était ce que ma soeur m'avait demandé de faire!

    - Moi? Sur mon scooter? Et puis ça va pas la tête!! Je n'ai pas finis mon service et cet idiot ira se faire voir!

    M'accroupissant sur le sol en bougonnant, je repensais à la première fois que l'on s'était rencontré. Ce jour où il m'avait complétement envoyé baladé alors que je lui demandais une simple aide. Ramassant les morceaux de verres et les déposant sur le plateau, je me souvenais de chaque détail et cela me refroidissait encore plus. Si bien que je restais derrière le comptoir, prenant tout mon temps avant de réapparaitre le plateau plein, limite à lui envoyer dans la figure. Puis en dessinant un sourire charmeur sur mes lèvres, je me penchais vers lui tout en posant le tout sur le comptoir.

    - L'alcool rend abruti, et je trouve que ça va bien avec ta personnalité. Mais la différence entre toi et moi, c'est que moi, je vais pouvoir rentrer chez moi tranquillement alors que toi tu décuveras sur un trottoir en train d'essayer de te rappeler ou tu habites. Quelle triste fin de soirée.

    Retenant un rire. Je posais mon index sur son nez et appuyai bien fort dessus moqueuse.

    - Arrivederci!

    Fière de moi, je me retournais tout en décrochant mon tablier pour aller voir mon patron et donner enfin ma démission.



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Nathan A. Cobain

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MessageSujet: Re: Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner    Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner  EmptySam 1 Jan - 1:57

    Le discours de la jeune femme me laissait indifférent, mon esprit concentré ailleurs sur quelques notions qui me semblaient plus importantes et intéressantes. Cependant je ne pouvais prendre bien la remarque de sa charmante collègue, venu me traiter de crétins sans que je n'ai jamais pu voir son visage. Ses yeux auburn émettaient sans qu'ils ne rencontrent les miens, insipides étaient les mots qui n'étaient prononcés que par soutien moral, la connaissance absente de ses remarques. Cependant, je méditais, la froide colère m'étreignant retenue par le barrage de la raison et de la logique, tandis que je suivais les yeux l'impertinente qui n'eut le courage de se retourner vers moi ne serait-ce qu'une fois. Je connaissais mon pouvoir sur la gente féminine sans en jouer, et je ne tenais pas à commencer de cette façon. Si bien que d'un regard glacial à son attention je me contentais, avant de me tourner vers ma charmante voisine et ennemie. Acerbe, désagréable. Je n'étais certes pas bien différent d'elle si on y réfléchissait à deux fois. Nos similitudes nous rendaient-ils à ce point détestables au regard de l'autre? La boisson brouillait mon jugement, rendant mes mots illogiques aux yeux d'autrui, m'apparaissant ainsi également. Secouant légèrement la tête, je la tins quelques secondes entre mes doigts, la main de Morgana me soutenant quelques secondes avant qu'elle ne prononce quelques paroles qui me firent frémir d'horreurs. Moi être ramené par cette femme? Ma fierté ne le souffrirait ne serait-ce qu'une seconde. Mais le pire restait ses mots, tandis que mon contrôle de moi même évaporait, je me saisissais de son visage, mes doigts s'enfonçant dans sa peau chaude, alors que manipulant son menton, je la regardais dans les yeux, ma faible lucidité restante en concentration. « Prend garde de ne pas trop fantasmer. Je serais peiné de devoir te voir chuter avec une telle violence. » Mes yeux fouillaient ses prunelles, tandis que je commençais à éprouver une profonde haine pour cette femme détestable. En un geste qui ne me ressemblait guère, je me penchais, avant de me retenir, conscient soudainement de ce que j'avais souhaité faire l'espace d'une seconde. Embrasser cette femme? Cette sorcière dissimulée derrière cette chevelure brune et ce visage angélique qu'elle s'obstinait à déformer? Jamais. La relâchant soudainement, je glissais la main dans sa poche, avant de me saisir de son trousseau de clef que je reconnus comme étant bien le sien grâce au porte-clef qui pendait. Un cheval à la robe alezan. De la couleur des flammes qui envahissaient ses prunelles et qui parfois m'ensorcelaient. Me reculant, je ne pris garde à son adieu, car son retour ne pouvait faire aucun doute. Glissant les clefs dans la poche interne de mon blouson militaire, je glissais sur l'arrête de mon nez mes lunettes de soleil avant de rejoindre la foule.

    Mes lunettes n'étaient qu'un accessoire, alors que je m'approchais des tables, une femme superbe s'y étant élevée dans le but manifeste de se déhancher sous le regard de la foule. Celle-ci acclamait la performance, et je ne fus guère long à me décider. M'appuyant sur une chaise, je jouais des muscles pour me hisser souplement et avec une facilité logique sur le pan de bois qui accueillait chacun de ses mouvements. L'alcool chassait les idées noires, me poussaient à redevenir cet adolescent sans blessures, cet adolescent sans aucunes barrières, ce charmeur né pour attirer, ce charmeur né pour s'amuser avant que tout ne bascule, son existence assombrie et refroidie. Mes mains glissèrent sur ses hanches, accrochant le tissu, tandis que ses fesses venaient à se frotter contre mon bassin en un mouvement lascif et provoquant. Ses bras remontant au rythme de la musique se mouvaient tels deux serpents au dessus de son visage, ses longs doigts fins s'accrochant à ma nuque avant qu'elle ne pâtisse des ongles de la demoiselle. Bougeant légèrement la nuque, mon visage effectuant des arcs de cercle afin d'échapper à leurs morsures, tandis que mes mains continuaient leurs lentes ascension sur ses flancs. Mes genoux fléchirent, mon bassin se creusant afin de mieux recevoir le sien, mes mouvements copiant les siens afin que nos corps mêlés effectuent une figure parfaite. Mais la demoiselle entreprenante se retourna subitement dans mes bras, sa jambe glissant le long de la mienne tandis que ses yeux de chat noir plongeaient dans les miens aguicheurs. Sa paume couvrit les blessures infligées à ma peau, la chaleur de son épiderme combattant la douleur, son dos s'arqua sur mes bras refermés et je suivis sa descente aux enfers, mes lèvres effleurant le col ouvert sur ses seins pour remonter, frôlant son épiderme, jusqu'à sa gorge tandis qu'elle se redressant non sans avoir ramené quelques choses. Ses doigts manucurés s'étaient refermés sur une bouteille, qu'elle se plut à incliner au dessus de ses lèvres, le liquide à peine récupéré glissant sur ses lèvres écarlates, ruisselant sur sa peau rosée par l'effort. Mes yeux s'accrochèrent à la cascade, avant de revenir au goulot qui rejoignait en un baiser volé mes lèvres entrouvertes. Penchant la tête en arrière, le champagne envahit ma bouche, enflammant ma gorge déjà malmenée, torturant mes sens, la chaleur de la boisson accompagnant sans mal celle du désir. La bouteille m'échappa, un grognement impuissant suivant la chute, mais je ne perdis pas aux changes puisque la bouche de la brune sulfureuse rejoignit la mienne, s'arrachant un cri de désir bientôt rejoint du soupire révélant le mien. Exigeante, sa langue rejoignit la mienne, lui arrachant les quelques gouttes d'alcool encore présentes. Baiser fougueux. Passionné. Vivant mais falsifié. Ce n'était que jeu, spectacle devant des admirateurs hurlant sous la musique tout aussi criarde. Ses mains cependant n'étaient en rien retenu par quelques inhibitions, ses ongles accrochant mon haut noir, dessinant mes pectoraux avant de descendre sur mon nombril en une caresse autrement suggestive. S'amusant à lever mon t-shirt et sous les cris d'autrui, elle glissa sa langue sur mon nombril avant de remonter, m'arrachant un frémissement violent, soudain et impulsif. Mais, le pornographique n'étant pas son idée première, puisqu'elle préféra se blottir dans mes bras, m'entraînant dans une danse qui me rappelait celles que j'avais pratiqué à Cubas, dans un passé lointain. Mes doigts glissèrent sur ses fesses, les empoignant, pressant son corps chaud contre le mien, l'accompagnant dans des pas rapides, avant d'être attrapé par le manteau par une jeune femme au visage déformé par la colère. « Je peux savoir ce que tu fais Nate? » Regardant la jeune femme, je mis un temps avant de retrouver son prénom, mais Claire me revint bientôt en mémoire. C'était une policière, sachant que l'armée étant souvent en conflit avec son service. C'était davantage une amie qu'une amante. Son regard désapprouvait ce que j'étais en train de faire mais qu'étais-je réellement en train de faire? Danser? M'amuser? N'étais-je pas libre de faire ce qu'il me plaît? « Tu te donnes en spectacle ainsi toi? A te frotter contre une minette en chaleur devant tous le monde? » Levant un sourcil, je souris lentement avant de lâcher amusé. « Tu es jalouse? » Elle me frappa agacée sur l'épaule, et je tournais la tête, rencontrant de nouveaux ces yeux vert. Un sentiment m'étreignit soudainement, étrange, non attendu. Une envie. Celle de l'entraîner dans la même danse, de sentir sa langue, sa bouche, ses mains, ses ongles. Secouant la tête paralysé par de telles pensées absurdes, je suivis Clair en bas de la table, pris d'assaut par des idées que je ne pouvais comprendre. C'est alors que j'entrevis cet homme. L'archétype stéréotypé de l'homme aimé des femmes. Un verre à la main, il se dirigeait vers elle. D'un sourire il engagea la conversation. D'un geste il le lui offrit. Mes yeux restaient fixés, inexpressifs durant les unes ou deux secondes qui suivirent cette scène. Je ne sais vraiment quel sentiment m'envahit, je ne pouvais que réagir face à ce phénomène, et de deux façons différentes. Je pouvais tourner les talons, partir sans songer une seconde à ses clefs, ou alors la rejoindre et la narguer devant son nouveau soupirant. Soufflant sur mon visage, je respirais profondément, comme pris de nouveau par une chaleur que je ne pouvais soupçonner. Attrapant le poignet de Claire, je me dirigeais vers eux simplement et tranquillement. L'étais-je réellement?

    « Moïra ne boit pas d'alcool » Quelques mots prononcés, un verre retiré. Je le gardais d'ailleurs dans la main après le lui avoir arraché. Bien que son intervention de tout à l'heure m'avait rappelé le fait qu'elle s'appelle Mél et non Moïra, je n'étais pas prêt de lâcher cette appellation qui la rendait si mordante avec moi. Pourquoi abandonner nos habitudes. Claire ne disait mot, me regardant avec une intensité qui lui était familière et ce, depuis le premier jour. Sans doute essayait-elle de découvrir l'homme sous l'armure de pierre que j'avais érigée tout autour de moi. Serrant le verre, je ne quittais le visage de Moïra, quelques minutes. Je ne l'appréciais pas. Pourquoi m'interposer entre elle et cet homme? Quelles raisons pouvaient donc m'y pousser, sachant que quelques minutes auparavant j'étais dans les bras d'une délicieuse jeune fille qui m'aurait fait passé une nuit d'enfer? D'ailleurs, son regard pesé toujours sur mon dos, la fureur de ses ongles marquant ma peau également. Mes yeux se vrillaient dans ceux de la jeune femme. Était-ce de la provocation? Le verre que je tenais à la main était remplit à ras bord, c'était du cognac pur. Le liquide ne présentait aucune traces de drogue. C'était un homme qui cherchait visiblement à la séduire sans pour autant lui faire prendre des substances illicites. Je m'en retrouvais presque déçu. Lui éclater la tête me tentait, non pas au point de le faire sans raisons. La main de Clair se resserra sur mon bras, comme si elle avait peur que je ne fasse une énorme connerie. L'alcool pouvait-il me retirer mon calme légendaire? J'en doutais. Elle tenta de me tirer vers elle, pressentant sans doute la tempête. Je résistais. Il était pour moi hors de question de les laisser seul et je trouvais rapidement la raison de cet intérêt soudain. Je ne pouvais laisser là sans ses clefs. Mes doigts glissèrent dans ma veste tâchée par l'alcool, mais finalement je n'en fis rien. Pourquoi donc le ferais-je après tout. Posant son verre sur la table, je murmurais à la jeune femme. «  Je te vois mal boire et t'amuser. » Provocation de plus? Sans aucun doute. Sur ses mots, je m'assis à la table à laquelle elle faisait face, posant mon pied sur mon genoux tout en allumant la cigarette que j'avais au préalable coincé entre mes lèvres. Je ne savais encore comment elle réagirait, mais ce ne pouvait-être que dans mon sens pour une fois. Elle détestait l'alcool, ce que je savais de sources certaines, pour l'avoir tout simplement vu. Ma première impression d'ailleurs, ainsi que de celles de mes potes de caserne, avait été de croire que la jeune écossaise était enceinte. Seule un impératif de ce genre pouvait à ce point retenir une main. Mais bien mal me pris de penser une chose aussi simple. Rien n'était simple chez cette femme. De la pointe de ses cheveux à ses orteils, tout n'était que flou, brumeux, étrange. Cette femme n'avait rien de normal. A moins que je ne sois pas assez intelligent, ou assez volontaire pour tenter de comprendre ce caractère inédit.
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M. Mel Donovan

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MessageSujet: Re: Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner    Nate&Mél On ne te paie pas pour flâner  EmptyLun 3 Jan - 19:49


    Il était arrogant et si fier de lui que j'en avais presque la nausée. Mais j'avais la chance d'avoir un caractère bien trempé pour ne pas me faire écraser par ce genre de type. Et je pensais même avoir le dessus jusqu'à ce qui ne me réponde des choses complétement insensées. Ouvrant la bouche presque choquée, qu'il prenne ses désirs pour la réalité je m'apprêtais à répondre lorsque je me retrouvais près de son visage. Bien trop prés pour moi, à tel point que je sentais son haleine, écœurante au passage par l'alcool caresser mes lèvres. Je me sentais bouillir intérieurement et d'un coup ma main partie s'écraser sur sa joue. Pourtant il ne s'était rien passé, mais rien que l'infime seconde pendant lequel je me demandais s'il allait m'embrasser ou pas avait suffit à me rendre encore plus en colère que je ne l'étais. Puis sans me retourner et surtout sans m'apercevoir que je venais de me faire voler mes clés je débarquais dans le bureau de mon patron folle de rage. Retirant mon tablier sous ses yeux pervers qui me dévisageaient de la tête au pied, je le jetais sur son bureau.

    - Je donne ma démission!

    Je le fixais sérieusement dans les yeux, observant sa réaction qui dans un sens m'indifférait mais lorsque je vis son sourire, limite espiègle, je ne pus m'empêcher de lever un sourcil.

    - J'allais te proposer de passer chef d'équipe mais puisque tu libères ta place, il ne me reste plus qu'à proposer ce poste à ta collègue.

    Stupéfaite, et soudainement confuse voir perdue, je le vis plaquer le contrat sur mon tablier tout en me tendant son stylo.

    - Mais je te propose d'oublier ce que tu étais venu me dire et de signer.

    Abasourdis et sans voix, je restais complétement muette comme une carpe et immobile devant lui à essayer de réaliser ce qui se proposait à moi. Non seulement je ne m'y attendais pas surtout après l'incident de tout à l'heure mais surtout j'avais l'impression de ne pas le reconnaitre. Lui qui d'habitude est plutôt du genre sec, froid et foutiste, s'était transformé en quelqu'un d'humain. J'allais presque jusqu'à penser que c'était un piège mais lorsque mes yeux terminèrent de lire le contrat, je m'aperçus que c'était loin d'être une blague et que mon salaire allait presque quadruplé par rapport à celui que je gagnais actuellement. De quoi pouvoir gagner assez d'argent pour mon avenir et prendre mon propre appartement si je devais rester encore plus longtemps à Portland.

    - Ouah... Je... Pfiou c'est si inattendu que j'ai du mal à réaliser...
    - A l'avenir, sachez que je sais reconnaitre et récompenser les meilleurs éléments de ma société et que je ne suis pas celui dont vous parlez en douce avec vos collègues.

    Je baissais les yeux, légèrement honteuse par ses dires car il est vrai qu'on n'y allait pas de main morte lorsqu'on délirait sur lui à nos pauses ou autres. Mais bon... quelle personne ne l'a jamais fait au moins une fois dans sa vie?

    Une fois ma signature imposée, car bien entendu j'avais accepté la promotion avec joie, j'enfilais le veston noir qui me donnait un peu plus de valeur au niveau hiérarchique. Je ressortis dans le bar derrière le comptoirs et observai la foule à la recherche de je ne sais pas quoi. Puis je le vis, lui. Nathan en train de se donner en spectacle, limite répugnant. Je le regardais presque méprisante, et surtout dégoutée par un tel spectacle tout en ayant une pensée surprenante, dans laquelle j'aurais bien voulu être à la place de la bimbo. Secouant la tête effrayée par ce genre de pensée, et grimaçant répugnée par cette vision, je me dépêchais de me remettre au travail et à servir des bière que je faisais glisser sur le comptoirs pour les passer à mes collègues qui me firent un clin d'oeil voyant mon nouveau poste. Car pour la plupart d'entre eux, ils étaient au courant de ma future promotion. Pourquoi? Ça je ne saurais l'expliquer mais je suis certaine que je le saurais tôt ou tard.

    - Hey Mel!

    Surprise par l'intonation de la voix que je reconnaissais bien que trop facilement je me retournais vers sa provenance et vis Mickaël accoudé sur le comptoir avec un verre à la main qu'il me tendis avec un de ces sourire qui avait don de me déconcentrer et surtout me faire littéralement fondre.

    - Mick... Je ne pensais pas te voir ici ce soir.

    Je m'approchais de lui et me mise en face de son visage, tout souriante.

    - Je suis un homme plein de surprise, ne l'oublies pas.

    Sans m'en rendre compte je rougissais et c'était très perturbant comme situation car moi qui ne suit pas une fille facile, je ne laisse jamais aucun homme prendre le dessus. D'ailleurs la plupart du temps je les fait fuir, si bien que je n'ai pas eu de relation amoureuse depuis mon adolescence. Mais avec Mick, c'était comment dire... étrange. Il avait un pouvoir avec ses yeux, quelque chose d'envoutant mais c'était aussi un coureur de jupons numéro un de tout le pays. Et ça tout le monde le savait, mais je n'arrivais pas à m'en détacher. J'aimais sa façon de parler, sa galanterie, sa façon de marcher, de tenir un verre dans sa main, de son corps alléchant quand il portait des hauts qui modelé son corps d'athlète. J'aimais beaucoup de chose en lui mais ça ne restait que fantasme. Car jamais je ne pourrais sortir avec un mec tel que lui, mais j'aimais entrer dans son jeu de drague, de charme et il savait que je faisais ça simplement pour passer du bon temps avec lui. Il m'offrit son verre de cognac bien qu'il savait pertinemment que je refusais toujours de boire de l'alcool simplement parce que ça me répugnais. Mais pourtant il insistait quand soudain la voix de Nathan retentit. Mon prénom se fait entendre et d'un mouvement vif de la tête je le fusillais du regard.

    - Mêles toi de tes affaires!

    Mais pour qui se prenait il celui là? De un je suis assez grande pour savoir ce que j'ai à faire et de deux ce n'est pas lui qui va me dire ce qu'il faut que je fasse. Et même s'il avait raison et je dois bien avouer que je me demandais comment il savait ça, son comportement envers moi commençait sérieusement à me révolter. L'observant s'installer, je fis le tour du comptoir pour venir m'assoir sur les genoux de Mickaël. Il voulait de la provocation? Il allait en avoir cet abruti. Je ne sais pas à quoi il jouait mais en tout cas il avait oublié qu'il avait devant lui, la pire joueuse de tout les temps et ce n'est pas un verre d'alcool qui allait me faire peur. Enroulant un bras autour du cou de Mickaël qui en resta bouche bée, je pris son verre et le buvais cul sec devant tout le monde. Et ma réaction fut immédiate, sous l'effet de brulure dans ma gorge et bientôt ma poitrine, je me mise à tousser fortement avant de me reprendre et sourire charmeuse.

    - Alors Nathan, tu disais quelque chose?
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