« Je vous ai dit et répété, très clairement, que j’ai besoin de ces tissus demain à la première heure ! » ; je m’énervais au téléphone depuis déjà dix bonnes minutes, sous les yeux médusés de certains de mes employés qui ne m’avaient jamais vue m’énerver. Je soupirais fortement à la réponse du fournisseur. « Vous ne pouvez pas me les livrer dans les délais prévus ? Très bien. Vous pouvez annuler mes prochaines commandes, je change de fournisseur ! Et bonnes fêtes de fin d’année ! » ; je raccrochais alors violemment le téléphone que j’avais sur mon bureau. Pas de livraisons pour les fêtes, les nouvelles collections allaient devoir attendre. Évidemment, dans l’entreprise, tout le monde était en congé en ce week-end du Nouvel An, mais je comptais venir au minimum dimanche pour commencer les modèles et travailler un peu sur les textures. En plus de gérer la boîte avec Meghan, je m’occupais de dessiner une majorité des collections, tandis qu’elle s’occupait de toute la publicité. On avait énormément bossé pour y arriver, faisant nos études de marketing en jour, et le reste en cours du soir. Et on y était arrivée, très bien même ! Avant d’être diplômée, on avait monté cette entreprise, et elle fonctionnait plutôt pas mal. Une grande fierté pour moi. La seule pour l’instant…
« Vous savez quoi ? On a terminé pour aujourd’hui… rentrez chez vous, préparez le nouvel an… de toute façon, on n’a plus de matière pour continuer. Passez de joyeuses fêtes ! » ; je souriais aux employés de l’entreprise que me souhaitaient la même chose, et les regardais partir. Depuis un certain temps, depuis que j’étais revenue après ma grosse déprime à vrai dire, je n’avais pas été très agréable, ni très disponible. J’essayais de faire des efforts, mais j’avais du mal. Cette rupture m’avait changée, et ça m’énervait au plus haut point. Meghan travaillait dans le bureau à côté du mien, et je la rejoignais pour partager les dernières expériences que je venais de vivre. Je m’affalais dans le siège face à elle et soupirais. « Mauvaise journée ? » ; « On peut dire ça… les camions sont bloqués par la tempête et n’arriveront pas avant lundi… voire plus tard. Enfin soit… c’est pas comme si on était en retard ! » ; Meghan me souriait, et j’en faisais de même, quoique le mien devait sembler beaucoup plus faux. Ma meilleure amie était là pour me soutenir depuis ma rupture, mais je savais qu’elle n’était pas du même avis que moi. Elle pensait que Mikhaïl n’avait rien fait avec cette fille… mais j’avais des doutes, de très gros doutes même. Après tout, je les avais vus, et c’était trop tendancieux pour que ce soit innocent. Plus ce qu’il s’était passé il y a quelques jours… ça n’arrangeait rien aux choses. « Rentre… tu es fatiguée, et il n’y a plus rien à faire. » ; je soupirais. Rentrer chez moi, dans mon loft vide, et vider mes cartons pour dire définitivement adieu à la plus belle histoire que j’aie jamais connue ? Ca n’avait rien de réjouissant. Néanmoins, je me levais de mon siège, et partais de son bureau. « Joyeuses fêtes Meghan… » ; je sortais alors, retournant dans mon bureau pour ma rhabiller. J’enfilais ma veste, mon écharpe et mon bonnet, attrapais mon sac, et quittais enfin les bureaux de l’entreprise que j’avais créée il y a maintenant trois ans. Personne n’y croyait, et pourtant… il suffisait de voir où on en était pour se rendre compte du chemin parcouru.

Après un moment passé dans les transports en commun, j’arrivais enfin dans mon quartier. J’entrais dans mon immeuble, et saluais au passage mon tout nouveau concierge, qui était sur le pas de sa porte. À surveiller, probablement… enfin, je n’y prêtais pas plus attention que ça. J’attendais l’ascenseur, et montais dedans une fois qu’il fut là. J’appuyais sur le bouton de mon étage, attendant tranquillement que les portes se referment, lorsque quelqu’un entra dans l’ascenseur. Quelqu’un… Mikhail. « Qu’est-ce que tu fais là ? » ; comment savait-il que je vivais ici déjà ? Parce que c’était nouveau, il n’était pas sensé le savoir. Puis, il n’avait rien à faire ici, pendant dix mois, on ne s’était pas parlé, rien, et là… il cherchait visiblement à me voir ? Pourquoi ? J’allais lui poser la question lorsque l’ascenseur s’arrêta d’un coup. Je soupirais, me tournant vers le cadran numérique des étages. « Manquait plus que ça… » ;

« Meghan s'il te plait...Tu peux bien faire ça pour moi non ? Je veux juste son adresse, rien de plus. » suppliquais je à la jeune femme. Tout ce que je désirais c'était connaître la nouvelle adresse de Charlotte, pas la mer à boire. Mais bien sur je faisais face à de la résistance. Meg était mon amie certes, seulement elle n'en restait pas moins la meilleure amie de Cha'. Heureusement pour moi je savais qu'en insistant un peu j'arriverais à mes fins. Après tout elle désirait presque autant que moi que ses deux amis se remettent ensemble. « Non, je ne sais pas Mikhaïl...Elle ne voudrait pas » « Et si je te promet que je ne la harcèlerais pas ? Je fais une tentative et si elle ne veut toujours pas m'écouter et bien...je devrais me faire une raison.  » Je n'en croyais pas d'avoir dit une chose pareille...Mais peut être était il temps en effet de tourner la page. Après tout cela faisait 10 long mois...pourquoi soudainement se déciderait elle à me croire ? Je ne pouvais décemment pas passer toute ma vie à attendre qu'elle revienne à la raison.  « Je t'en prie. Je veux une chance de pouvoir m'expliquer...Surtout que j'ai foiré la dernière que j'avais » En effet, même si coucher avec Cha' il y a quelques jours était ce qu'il m'était arrivé de mieux en 10 mois, avec du recul je me rendais compte que c'était une erreur. Cela n'avait du que renforcer son idée selon laquelle je n'étais intéressé que par le sexe. Quel con je pouvais faire parfois.  « Bon...d'accord. Mais seulement pour lui parler on est d'accord ? Tu contrôles tes ardeurs » Un énorme sourire se dessine sur mon visage et je la prends dans mes bras  « Merci, merci, merci ! Je savais que je pouvais compter sur toi. Et oui je te le promets, juste lui parler. Tu ne vas pas le regretter tu verras » Elle m'écrivit l'adresse sur un bout de papier, et évidemment la première chose que je fis fut de m'y rendre. Pas une minute à perdre.

Je frappai à sa porte. Silence. J'insistai plusieurs minutes avant d'abandonner. A l'évidence elle n'était pas chez elle, ou alors elle m'ignorait royalement, mais je penchais plutôt pour la première solution. J'aurais repéré du mouvement derrière la porte sinon non ? En sortant je passais devant le concierge occupé à sortir des poubelles. Je décidai d'aller lui parler, ça ne couterait rien de lui demander quelques informations.  « Excusez moi...Bonjour, dites vous ne sauriez pas par le plus grand des hasards vers quelle heure la jeune femme qui vit à l'appartement 26 compte rentrer ? »  « Appartement 26...Ah vous parlez de la petite blondinette qui vient récemment de s'installer ? »  « Oui c'est ça ! »  « J'en ai aucunes idées. Je passe pas mon temps à surveiller les habitants vous savez »  « Non bien sur que non ce n'est pas ce que je voulais dire. Enfin peut importe, merci quand même » Alors que je m'apprêtais à sortir l'homme m'interpella.  « Hey attendez ! Je ne vous aurez pas déjà vu quelque part ? Vous me semblez familier... » Il semblait réfléchir  « ça y'est j'y suis ! Mikhaïl Weaver ! Le commentateur sportif, comment je ne m'en suis pas rendu compte plus tôt, je suis tous les matchs sur votre chaîne ! » Encore un passionné de football américain. Évidemment cela faisait toujours plaisir qu'on me reconnaisse. J'acquiesçai pour confirmer que c'était bien moi « Vous savez que ma fille vous adore ? Bon sang si elle savait... Elle est limite tombée amoureuse de vous ! Elle qui a toujours détesté le sport regarde le foot seulement pour entendre votre voix...je vous jure. Dites, un autographe ça serait pas trop vous demander ? » J'esquissai un sourire alors qu'il me tendait un papier et un stylo  « Bien sur. A quel nom ? »  « Rachel. Bon sang elle va pas en revenir... Merci beaucoup !  » Alors que j'écrivais quelques mots à l'attention de sa fille, une idée germa subitement dans mon esprit. Complètement folle. Probablement qu'il n'allait jamais accepter...Bah tant pis, autant oser.  « Vous savez ce qui lui ferait surement encore plus plaisir ? Une rencontre en personne. » Interloqué il me regardait comme s'il n'en croyait pas ses oreilles.  « Vous êtes sérieux ? Vous feriez ça ? »  « Et pourquoi pas ? Seulement j'aurais juste besoin d'un petit service avant... »  « Tout ce que vous voulez ! » C'est alors que je lui expliquai mon plan farfelue de vouloir bloquer l'ascenseur avec Cha' et moi à l'intérieur. Bien sur il fut quelque peu réticent au début, mais après lui avoir raconté toute l'histoire il accepta volontiers, paraissant même excité à l'idée de m'aider. On mit en place tous les détails et c'est ainsi qu'après une longue attente je me précipitai dans l'ascenseur lorsque Charlotte débarqua. Heureusement pour moi elle ne décida pas de sortir en trombe sinon tout mon plan serait tombé à l'eau. Bien sur sa première réaction fut la stupéfaction. Elle ne s'attendait pas le moins du monde à me voir débarquer à son nouveau lieu de résidence.  « Je suis venu te parler » répondis je tout simplement. Une fois les portes refermées, l'ascenseur se mit en marche, monta quelque peu avant de s'arrêter entre deux étages. Ouf, le concierge ne m'avait pas fait faux bond. Tout marchait comme prévu. Évidemment je jouais la mine surprise aussi.  « Je suis sur que ça va être réparé très vite. Maintenant qu'on est tous les deux...Il serait temps qu'on parle » Et seulement parler, il fallait bien que je me mette ça dans le crane. Oublier la douce tentation de ses lèvres, de sa peau... ça m'avait perdu l'autre jour.

Parfois, je me posais la question. Je me demandais si Mikhaïl m’avait vraiment trompée… le fait que Meghan croie totalement à son histoire et essaie un peu de m’en convaincre faisait beaucoup à vrai dire. Son air désespéré lorsque je lui avais rendu la bague qu’il m’avait offerte à nos fiançailles en ajoutait encore un peu plus. Et bon… je pouvais me dire, au fond, que peut-être que le fait qu’on ait couché ensemble il y a très peu de temps n’était dû qu’à une simple pulsion, qui venait des deux côtés pour être honnête. Seulement, dès que je pensais à cette possibilité, je revoyais les images de mon ex fiancé avec cette fille, allongés dans notre canapé à se… bécoter. Et tout espoir s’envolait… je voulais y croire, je voulais pouvoir me dire qu’il ne s’était rien passé, parce qu’après dix mois, ça revenait au même, je l’aimais toujours à la folie. Mais c’était trop compliqué, trop dur, et je ne voyais pas du tout ce qui aurait pu se passer pour que cette stupide brune se retrouve allongée sur lui, ses lèvres à quelques centimètres de celle de mon amoureux.

Marchant dans la rue, je repassais en détail la dernière semaine qui s’était écoulée. J’étais déterminée à remonter la pente et à passer à autre chose. J’avais enfin refait un peu de shopping pour actualiser ma penderie, avait été me faire coiffer pour rafraîchir ma coupe, et été chez l’esthéticienne pour tous les soins de base. J’avais également commencé à déballer les principaux cartons dans mon nouveau loft, mais doucement, parce que j’avais cette stupide impression que c’était dire définitivement adieu à ma relation avec Mikhaïl… et même si je voulais l’oublier, ça restait difficile pour moi. Meghan m’avait d’ailleurs souvent dit à ce sujet : « Si tu n’arrives pas à l’oublier, c’est qu’il y a une raison ! Alors bouge tes fesses, va le voir et écoute ses explications bon dieu ! » ; sauf que je n’avais jamais exécuté ses conseils. J’étais trop bornée, trop stupide pour essayer de comprendre, pour essayer de savoir. Trop bornée pour comprendre que peut-être que si je l’écoutais, notre histoire ne serait pas terminée et que je ne souffrirais pas autant. Seulement, j’étais comme j’étais et je ne pouvais pas faire autrement. J’avais cette idée en tête, et je ne pouvais pas m’en débarrasser.
J’entrais finalement dans mon immeuble, me sortant de la tête les nombreuses idées qui y traînaient en ce moment. Ce n’était pas en pensant sans cesse à lui que j’allais passer à autre chose, bien au contraire ! J’entrais finalement dans l’ascenseur qui avait mis un petit temps à arriver et, juste avant que les portes se ferment, mon ex petit-ami entra lui aussi à l’intérieur. Trop surprise et choquée par son apparition, je n’avais même pas songé une seule seconde à sortir de la cabine pour l’éviter, bien que ça aurait peut-être dû être la meilleure chose à faire. Je le questionnais à propos de sa présence, c’était les seules paroles qui me passaient par la tête. « Je suis venu te parler » ; « Oh, bien sûr ! Comme la dernière fois sûrement. » ; c’était sorti un peu tout seul, et de suite, je pinçais les lèvres, parce que… je m’en voulais un peu de balancer une pique de ce genre alors qu’il n’avait pas l’air du tout de chercher quelque chose d’autre que me parler. Même si je n’avais aucune envie de l’écouter ! Pour couronner le tout, l’ascenseur s’arrêta pile entre deux étages, en panne, bien évidemment. C’était ma chance… complètement fou ! Je me tournais contre l’écran avec tous les numéros d’étage, et appuyais sur l’espèce de bouton d’alarme en espérant que quelqu’un viendrait vite. « Je suis sur que ça va être réparé très vite. Maintenant qu'on est tous les deux...Il serait temps qu'on parle » ; je soupirais doucement, restant néanmoins dos à lui. Parler ? Qu’est-ce que je pouvais lui dire ? C’était surtout lui qui allait parler, et je supposais, tenter de me convaincre qu’il ne m’avait pas trompée. Sauf qu’aujourd’hui, je n’avais aucune issue pour m’enfuir, je ne pouvais pas partir, l’éviter et ne pas entendre ce qu’il avait à dire. Je me tournais alors vers lui, et le regardais quelques secondes. « Je crois que de toute façon, je n’ai pas le choix. » ; j’espérais de tout cœur que ce foutu ascenseur se remette en marche d’une seconde à l’autre, pour que je puisse éviter cette discussion horrible et gênante. Mais j’avais comme qui dirait un doute… un gros doute même ! « Vas-y… je t’écoute cette fois. » ; mais je croisais les doigts, de plus en plus fort pour ne pas avoir à l’écouter trop longtemps…

Fomenter tout un plan pour me retrouver coincé dans l’ascenseur avec elle était peut être fou. D’un point de vue extérieur on pourrait limite me prendre pour un désaxé, obsédé par la jeune femme… Mais mes intentions étaient tout ce qu’il y avait de plus pures. Je n’avais guère l’intention de l’attaquer dans cet ascenseur. Alors oui peut être que mes mesures étaient drastiques mais c’était le seul moyen efficace que j’avais trouvé pour rester seul en sa présence, sans qu’elle n’arrive à prendre la poudre d’escampette. Alors à moins qu’elle décide de fuir par la trappe au plafond de la cabine elle n’avait d’autre choix que de rester coincée en ma présence. Il fut un temps où ça ne l’aurait pas horrifié, bien au contraire. Bon sang que me semblait il lointaine l’époque où ne nous pouvions pas nous passer l’un de l’autre. De mon côté ce sentiment n’avait guère changé malheureusement il en était autrement pour Cha’. Moins elle me voyait mieux elle semblait se porter. « Je crois que de toute façon, je n’ai pas le choix. » Quel enthousiasme ça faisait plaisir. « Caches ta joie surtout » En effet la perspective d’être forcée à m’écouter ne paraissait guère l’enchanter, mais vraiment pas. Il me semblait qu’à l’instant présent elle aurait donné n’importe quoi pour être ailleurs qu’ici. Mon Dieu. Comment avait on fait pour en arriver là ?

Maintenant qu’elle m’avait donné le feu vert, qu’elle était toute ouie, comme un con je ne savais plus quoi dire. En même temps j’étais tellement habitué à un refus catégorique… Le fait est que je me disais que cette fois était probablement la dernière chance que j’avais de la convaincre de mon innocence. Alors il allait falloir que je trouve les mots justes pour la convaincre. Pas évident dans la mesure où elle n’en fait toujours qu’à sa tête. Elle avait cette p’tain d’idée fixe comme quoi je l’avais trompé, et maintenant elle ne voulait plus en démordre. Foutu caractère de merde. « Je… » Oui mon coco, tu quoi ? Bon sang c’était pathétique, aligne une phrase au moins ! T’es pas là pour ça ? Alors qu’est ce que t’attends ! D’autant que c’était le meilleur moyen pour paraître coupable. Cette fois, avec beaucoup plus d’assurance je pris la parole. « Je ne t’ai pas trompée » Une phrase qu’elle n’avait de cesse d’entendre mais qui me semblais plus que nécessaire de répéter. « Regardes moi. » dis je limite autoritaire. Je pris son visage dans mes mains et la forçai à me regarder dans les yeux. « Je ne t’ai pas trompée, tu m’entends ? » Je la lâchai « Pourquoi j’aurais fais une chose pareille tu peux me le dire ? Il n’y a jamais eu que toi. Je t’aime. Le fait est qu’on devait se marier, ce n’est pas rien tout de même non ? Tu penses que j’aurais pris le risque de tout gâcher juste pour quoi…du sexe ? Bien sur je sais ce que tu vas me dire, tu sais ce que tu as vu, ça ne trompe pas blablabla… Mais ça ne t’es jamais venu à l’esprit de me laisser le bénéfice du doute ? Non tout de suite tu m’as condamné…Alors qu’on est censé se faire confiance. Et si tu m’avais écouté, je t’aurais dis ce qui s’était vraiment passé. Que cette fille était une stagiaire à mon boulot, qu’elle s’est montrée très convaincante pour que je l’aide dans un de ses travaux pour ses études. La seule et unique raison pour laquelle elle se trouvait dans notre appartement. Ce n’est tout de même pas ma faute si elle s’est jetée sur moi ! Le seul tort que j’ai eu dans cette histoire c’est de l’avoir crue. Mais comment voulais-tu que je saches ce qui allait se passer ? Quand t’es arrivée j’étais en train d’essayer de la repousser, rien de plus. Il ne s’est jamais rien passer. » Ne voyait elle pas à quel point j’étais sincère ? Ou me croyait-elle si bon comédien ? Si bon menteur ? Je lui pris les mains « J’ai besoin que tu me crois. Je t’en prie il le faut. Tout cela n’est qu’un énorme malentendu. » Je paraissais limite désespéré. Mais j’avais tellement besoin qu’elle me croit. « Jamais je ne pourrais faire quoi que ce soit qui puisse te blesser, jamais. Parce que je t’aime. Et je suis persuadé que toi aussi tu m'aimes toujours...Alors ne peux t'on pas oublier toute cette histoire ? Et redevenir "nous deux" ? » Bon bah voilà je crois que j’avais tout dit. Si maintenant elle ne me croyait toujours pas, là je ne voyais pas quoi faire d’autre.