« Tout va bien ? » Je m'approchai de Duncan, assis sur une chaise de la salle à manger en train de travailler, et l'enserrait de mes bras. Derrière lui, je posai ma tête sur son épaule. Il posa sa main sur mon bras et parut songeur. « Je m'inquiète pour Clyde. J'ai l'impression de ne pas être un bon père. » Je desserrai mon étreinte et vins lui faire face. Son visage trahissait son inquiétude. « Tu es un très bon père Duncan. N'en doute pas. Ce n'est juste pas facile pour lui. Tu ne peux rien faire pour qu'il cesse de déraper. Tu peux juste le supporter et l'aider à arrêter. » Il me sourit et me déposa un léger baiser sur les lèvres. Baiser qui s'éternisa. « Partir lui fera du bien, » lui dis-je. « Et à nous aussi. Tu te rends compte qu'on va bientôt se marier ? » Il posa ses mains sur ma taille et me fit asseoir sur ses genoux. « J'ai hâte Trish. Hâte que tu sois enfin ma femme. J'ai l'impression que c'était hier qu'on s'est rencontrés. » Je comprenais ce qu'il ressentait. C'était le cas aussi pour moi. Le temps passait tellement vite ! Nous nous étions rencontrés un an après mon arrivée à Aberdeen, il y a trois ans. Ca avait été le coup de foudre autant pour lui que pour moi. Ce jour-là, la salle de théâtre était bondée et nous nous étions retrouvés l'un à côté de l'autre. Nous ne cessions de nous effleurer les bras, l'accoudoir étant bien trop petit pour supporter nos deux bras. Pendant l'entracte, nous avions sympathisé et quatre mois plus tard, nous étions officiellement ensemble. Duncan avait encore sa femme dans la conscience et au début, ça avait été dur pour lui d'admettre qu'il pouvait aimer une autre femme que Léanor. Le temps avait passé et Duncan avait fini par se rendre compte qu'il ne pouvait se passer de moi. Il fit sa demande il y a six mois, demande que j'acceptai sans hésitation. « Tu sais que je ne remplacerai jamais ta première femme. Je sais combien tu l'as aimé et combien tu l'aimes toujours. Je respecte ton amour pour elle. » Il dut se rendre compte que cela me blessait tout de même car il me répondit : « Je t'aime autant que je l'ai aimé Trish. N'en doute jamais. Je ne voudrais jamais te perdre comme je l'ai perdu. J'aimerais t'avoir près de moi pour toujours. » Je me blottis contre son cou et fermai les yeux avant de murmurer près de son oreille. « Toi et moi. Pour toujours. »